Doctorat en Risques Naturels et Réduction du Risque de Catastrophe

Le nouveau programme doctoral associé "Risques Naturels et Réduction des Risques de Catastrophe" a été développé sur la base de l'expérience acquise par les entités proposant au sein du Consortium de Recherche, d'Innovation et de Formation "Réduire les risques de catastrophes naturelles - REDI".

Comme l'indique le Cadre de Sendai pour la Réduction des Risques de Catastrophe (Assemblée Générale des Nations Unies, 2015), la réduction des risques de catastrophe repose sur un processus représenté par des activités conséquentes définies dans des priorités spécifiques :

• Priorité 1. Comprendre le risque de catastrophe ;
• Priorité 2. Renforcer la gouvernance des risques de catastrophe ;
• Priorité 3. Investir dans la réduction des risques de catastrophe pour la résilience ;
• Priorité 4. Améliorer la préparation aux catastrophes pour une réponse efficace et "reconstruire mieux" lors de la récupération, de la réhabilitation et de la reconstruction.

Chacune de ces "priorités", et encore plus, le processus dans son ensemble, nécessite des connaissances et des compétences qui peuvent connecter diverses disciplines avec des méthodes transversales et traiter efficacement les aspects interagissant dans le domaine des sciences de la terre, de l'ingénierie, de l'urbanisme et de l'aménagement paysager, de la protection civile, des sciences de la santé, des sciences humaines, des sciences sociales, de l'économie et du droit.

L'incapacité à développer un processus efficace pour réduire le risque associé aux événements naturels est dramatiquement évidente en Italie. En ce qui concerne les tremblements de terre seulement, depuis le tremblement de terre de Belice jusqu'à nos jours, en plus des centaines de victimes, les dommages sont estimés à 190 milliards d'euros. De plus, les processus de reconstruction ont été extrêmement lents et souvent inefficaces. Actuellement, il y a sept reconstructions en cours, chacune avec son propre "modèle", avec des règles et des procédures différentes. La formation de nouvelles figures scientifiques et professionnelles capables de travailler de manière synergique sur les "priorités" indiquées par le Cadre de Sendai pour la Réduction des Risques de Catastrophe, avec une compréhension claire du processus global, peut aider à surmonter cet écart profondément enraciné entre les besoins concrets de prévention et les actions mises en œuvre par l'État aux niveaux national, régional et local.

L'approche adoptée par le programme doctoral est donc holistique. Les inscriptions seront ouvertes aux étudiants de différentes disciplines et, intentionnellement, n'offriront qu'un seul cursus doctoral. Il sera de la responsabilité du conseil de faculté excellent et interdisciplinaire d'identifier le superviseur le plus approprié en fonction des différents sujets de recherche des projets individuels, qui peuvent inclure : i) les phénomènes naturels (tremblements de terre, volcans, catastrophes hydrogéologiques, tsunamis) et le danger associé en termes d'énergie, de périodes de retour et de prévisibilité ; ii) systèmes/conceptions sismiques innovants pour réduire la vulnérabilité des bâtiments, des infrastructures et du patrimoine culturel ; iii) exposition communautaire et fragilité sociale et économique ; iv) urbanisme et aménagement paysager, protection civile et outils réglementaires efficaces pour la reconstruction ; v) mesures structurelles et non structurelles essentielles pour la réduction des risques de catastrophe, améliorant la résilience économique, sociale, sanitaire et culturelle des communautés ; vi) développement économique des zones touchées, y compris les politiques de reconstruction. L'organisation de séminaires dédiés et d'une école d'automne annuelle permettra l'interaction scientifique nécessaire pour une préparation adéquate à l'identification d'actions efficaces pour réduire le risque associé aux événements naturels.

Le partenariat du programme, représenté par les entités proposant, ainsi que l'expertise et les affiliations diverses au sein du conseil de faculté, fourniront aux étudiants tous les outils nécessaires pour leur éducation complète et efficace, leur permettant de relever les grands défis scientifiques et technologiques de l'avenir dans le domaine de la réduction des risques associés aux événements naturels.

L'École Internationale des Études Avancées

UNICAM a institué une École Internationale des Études Avancées avec pour objectif d'accroître l'internationalisation de l'éducation doctorale.

• L'École Internationale des Études Avancées planifie, organise et coordonne les cours pour obtenir le titre de docteur.
• Le cursus doctoral dure trois ans avec une thèse finale à rédiger en anglais, qui sera défendue devant un jury d'examen final, composé de professeurs dans les domaines scientifiques concernés. Cela doit inclure des universitaires et d'autres experts (par exemple, provenant de centres de recherche ou d'entreprises), dont la plupart ne sont pas de l'Université de Camerino, et au moins un non-italien.
• En plus de la préparation de la thèse finale, les candidats au doctorat sont censés participer à des activités de formation organisées par le SAS, toutes en anglais, pour acquérir des compétences transférables (telles que les compétences en communication, le développement de carrière en recherche, la gestion de la recherche et le financement de projets, les compétences méthodologiques) et une formation doctorale en coopération avec l'industrie et d'autres secteurs d'emploi pertinents.
• La réalisation de certaines recherches dans des laboratoires publics ou privés externes à l'Université d'accueil est fortement encouragée.
• Pour obtenir la qualification finale, il doit y avoir au moins six mois d'expérience dans une institution de recherche ou d'enseignement supérieur différente de l'Université de Camerino et éventuellement non italienne.
• Les Sept Principes pour une Formation Doctorale Innovante sous-tendent nos programmes de recherche.

Sept Principes pour une Formation Doctorale Innovante

1. Excellence en Recherche

S'efforcer d'atteindre une recherche excellente est fondamental pour toute éducation doctorale et de cela, tous les autres éléments découlent. Des normes académiques établies par des procédures d'évaluation par les pairs et des environnements de recherche représentant une masse critique sont nécessaires. La nouvelle génération académique doit être formée pour devenir des preneurs de risques intellectuels créatifs, critiques et autonomes, repoussant les limites de la recherche de pointe.

2. Environnement Institutionnel Attrayant

Les candidats au doctorat devraient trouver de bonnes conditions de travail pour les habiliter à devenir des chercheurs indépendants prenant des responsabilités dès le début pour la portée, la direction et le progrès de leur projet. Cela devrait inclure des opportunités de développement de carrière, en accord avec la Charte Européenne des Chercheurs et le Code de Conduite pour le Recrutement des Chercheurs.

3. Options de Recherche Interdisciplinaire

La formation doctorale doit être intégrée dans un environnement et une culture de recherche ouverts pour garantir que toutes les opportunités appropriées de fertilisation croisée entre les disciplines puissent favoriser la largeur et l'approche interdisciplinaire nécessaires.

4. Exposition à l'industrie et à d'autres secteurs d'emploi pertinents

Le terme 'industrie' est utilisé dans le sens le plus large, incluant tous les domaines des futurs lieux de travail et de l'engagement public, de l'industrie aux affaires, au gouvernement, aux ONG, aux œuvres de charité et aux institutions culturelles (par exemple, les musées). Cela peut inclure des stages pendant la formation à la recherche ; un financement partagé ; l'implication de non-académiques de l'industrie pertinente dans l'information/l'enseignement et la supervision ; la promotion de la contribution financière de l'industrie pertinente aux programmes doctoraux ; le développement de réseaux d'anciens élèves pouvant soutenir le candidat (par exemple, des programmes de mentorat) et le programme, et une large gamme d'activités de transfert de personnes/technologie/connaissances.

5. Réseautage International

La formation doctorale devrait offrir des opportunités de réseautage international, c'est-à-dire à travers la recherche collaborative, la co-tutelle, les diplômes doubles et conjoints. La mobilité devrait être encouragée, que ce soit par le biais de conférences, de courtes visites de recherche, de détachements ou de séjours plus longs à l'étranger.

6. Formation aux Compétences Transférables

"Les compétences transférables sont des compétences acquises dans un contexte (par exemple la recherche) qui sont utilisées dans un autre (par exemple un futur emploi que ce soit dans la recherche, les affaires, etc.). Elles permettent d'appliquer et de développer efficacement des compétences liées au sujet et à la recherche. Les compétences transférables peuvent être acquises par la formation ou par l'expérience professionnelle". Il est essentiel de s'assurer qu'un nombre suffisant de chercheurs possède les compétences exigées par l'économie basée sur la connaissance. Les exemples incluent la communication, le travail d'équipe, l'entrepreneuriat, la gestion de projet, la propriété intellectuelle, l'éthique, la normalisation, etc.

Les entreprises devraient également être plus impliquées dans le développement des programmes d'études et la formation doctorale afin que les compétences correspondent mieux aux besoins de l'industrie, en s'appuyant sur le travail du Forum Universitaire des Entreprises et les résultats du projet EUA DOC-CAREERS. Il existe de bons exemples d'approches interdisciplinaires dans les universités rassemblant des compétences allant de la recherche aux compétences financières et commerciales et de la créativité et du design aux compétences interculturelles.

7. Assurance Qualité

Les procédures de responsabilité doivent être établies sur la base de recherche de l'éducation doctorale et pour cette raison, elles devraient être développées séparément de l'assurance qualité dans le premier et le deuxième cycle.

L'objectif de l'assurance qualité dans l'éducation doctorale devrait être d'améliorer la qualité de l'environnement de recherche ainsi que de promouvoir des procédures transparentes et responsables pour des sujets tels que l'admission, la supervision, l'attribution du diplôme de docteur et le développement de carrière. Il est important de souligner qu'il ne s'agit pas de l'assurance qualité du doctorat lui-même mais plutôt du processus ou du cycle de vie, du recrutement à la graduation.